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Photo du rédacteurJacques Warmel

Aix-Noulette: Page 24 lance sa gamme d’été

À la brasserie Saint-Germain, fabricant de la célèbre bière Page 24, l’été n’est pas une simple saison. À cette période de l’année, plusieurs produits spéciaux viennent garnir le catalogue. Entre bières d’été et whisky, tour d’horizon des produits d’été

Alors que l’été a refait surface, les Français peuvent de nouveau savourer l’une de leurs boissons préférées : la bière. La réouverture des terrasses, souvent bondées depuis le feu vert gouvernemental donné le 19 mai dernier, illustre parfaitement l’amour du peuple pour ce breuvage. Dès lors, depuis huit ans, l’emblématique brasserie Saint-Germain, qui œuvre à Aix-Noulette depuis 2003, élabore des bières d’été. Une activité qui répond à plusieurs codes. « Comme dans le monde de la mode, il y a quelques tendances qui se dégagent dans les bières d’été, explique Vincent Bogaert, l’un des membres fondateurs de la brasserie Saint-Germain. Aujourd’hui, on est dans une grande tendance IPA (India Pale Ale, qui qualifie les bières issues d’un brassage utilisant une grande quantité d’un houblon pâle). Il y a également une tendance pour les bières dites « sour » (acide). C’est bien qu’il y ait des tendances, ça fait bouger nos habitudes. »


Vincent Bogaert et Katy Gravina posent devant l’Alambic. Une édition limitée du whisky Artésia vient d’être commercialisée.

Quel est le secret d’une bonne bière d’été ?

Mais alors, comment élabore-t-on une bière d’été ? « Avant toute chose, il y a un gros travail de recherche. On regarde beaucoup ce qui se fait à l’étranger et on est très curieux, on discute beaucoup entre nous, plaisante Vincent Bogaert. Souvent, on arrive le matin et l’on discute des différentes bières que l’on a goûtées. C’est en étant curieux que l’on arrive à un bon résultat. » Aussi, le travail du brasseur est essentiel. « On a la chance d’avoir un brasseur curieux, qui touche à tout. On lui donne les moyens de nous étonner. Dès qu’il a une idée, on teste. » Ainsi, parfois la solution peut-être rapidement trouvée. « Pour trouver la bonne recette, il faut faire beaucoup de tests, souffle-t-il. Tout va dépendre des variétés de houblons que l’on utilise, des styles de levures. Des fois, après trois ou quatre essais, on trouve la potion magique. Des fois c’est plus long. Ce n’est pas quelque chose que l’on fait au hasard, il y a une vraie science derrière. »

Et cette saison, deux bières sont venues de ce travail rigoureux. Deux bières d’été baptisées « milkshake IPA mûre » et « milkshake IPA citron ». Deux bières de caractère idéales pour se rafraîchir l’été. « Elles collent au style de la saison, un peu d’acidité. Je l’ai goûté avec un dessert c’est parfait », poursuit Vincent Bogaert.

Pourquoi la bière plaît-elle autant lorsqu’il fait chaud ?

Dès lors, une question peut se poser : pourquoi la bière est-elle autant prisée l’été venu. S’il esquisse un large sourire à la pose de la question, Vincent Bogaert a un début d’explication. « Déjà, je pense que les gens ont un peu trop en tête que la bière rime avec l’été alors que celle-ci se consomme aussi l’hiver, mais sous d’autres formes, tient-il à clarifier. Il est clair que la bière est un produit rafraîchissant, c’est même, avec le rosé, le produit rafraîchissant par excellence. Il est identifié comme tel. On prend plaisir à le déguster puisque c’est très convivial. » Avant que Katy Gravina n’enchaîne. « Avec le retour des terrasses, on a bien vu qu’il y avait un bel engouement autour de la bière. Il est clair que les gens ont envie de se retrouver autour d’une bière car, la convivialité, c’est l’esprit même de cette boisson. »

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Lors des tests, l’équipe de la brasserie utilise un crachoir.

Un second whisky Artésia commercialisé

Les bières d’été ne seront pas les seules nouveautés de la brasserie Saint-Germain cet été. Un nouveau whisky Artésia vient, en effet, d’être commercialisé. Souvenez-vous, au mois de décembre 2020, nous vous contions l’histoire d’Artésia, le premier whisky du Pas-de-Calais. « Depuis décembre, nous avons embouteillé 6 lots. Les clients sont très contents, beaucoup renouvellent leur achat », indique Katy Gravina, distillatrice de Tos Distillerie. Désormais, le premier whisky Artésia aura un petit frère. « Pour notre second whisky, nous allons sortir un rye (seigle), qui est généralement peu utilisé dans la fabrication du whisky. Quand notre premier whisky était un 100 % orge, celui-ci sera composé de 60 % de seigle et de 40 % d’orge. », poursuit-elle. Alors, faire sortir le whisky à l’approche de la fête des pères était-il une volonté ? « Pas du tout, plaisante Katy Gravina. Autant le premier whisky, nous avons fait en sorte de le sortir spécialement pour les fêtes de fin d’année, autant, pour celui-ci, c’est le fruit du hasard. Mais le hasard a bien fait les choses. » Surtout, pour les amateurs, ce whisky constitue une édition limitée, extrêmement limitée même. « Hélas, le prochain whisky au seigle se fera dans trois ans, indique Vincent Bogaert. De plus, celui-ci ne sera peut-être pas parfaitement identique car on a changé de salle de brassage. Il s’agit donc d’une édition hyper limitée car, dans une nouvelle salle, le versement de seigle ne sera sans doute pas parfaitement identique. »


18/06/2021, l'articles de presse rassemblés et relayés par Patrice LEVANNIER



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